Presque chaque jour, nous entendons parler de génération X, Y ou Z. Et, à force, nous finissons par nous focaliser sur les différences des uns par rapport aux autres plutôt que de regarder comment construire, ensemble, un avenir où chacun trouverait sa place.
Générations X, Y ou Z
La génération X regroupe les personnes nées entre 1961 et 1981. Pour réussir dans la vie, on nous dit que cette génération s’accrochait à son poste et tentait de gravir les échelons.
La génération Y, dite des « digital natives », née entre 1981 et 1996, a grandi au rythme de l’internet et des ordinateurs. On nous assure que cette génération remet tout en cause, détruit les modèles existants, révolutionne la manière de vendre un produit et privilégie la créativité, l’innovation, et le culot.
Enfin, la génération Z, encore appelée génération C, regroupe tous ceux qui sont nés après 1996. Cette génération, connectée en permanence, évolue au rythme effréné de la technologie mobile et du web social. L’avenir nous dira bientôt comment elle abordera le monde du travail.
G comme Générosité
À l’inverse des générations X, Y ou Z, la génération G ne se définit pas selon des critères démographiques ou sociologiques. Elle se compose d’individus de tous âges – consommateurs et citoyens – pour qui la générosité, l’échange, l’attention portée aux autres, constituent des éléments de satisfaction personnelle.
En février 2009, trendwatching.com publiait un dossier intitulé Generation G, qui présentait la générosité comme un état d’esprit de plus en plus présent dans la société et dans les entreprises. Ce qui donne une grille de lecture des comportements et des attentes des consommateurs construite non pas sur des critères de refus mais sur des aspirations positives.
Ainsi, le dégoût croissant des consommateurs envers l’égoïsme et la cupidité et ses conséquences désastreuses sur l’économie coïncide avec l’émergence d’une culture web alimentée par des individus qui partagent, donnent, s’engagent, créent et collaborent.
La génération G ne cherche pas son statut social dans la consommation mais plutôt dans un comportement responsable, citoyen, tourné vers les autres. Le besoin d’être reconnu pour ce que l’on est et ce que l’on fait n’est pas nouveau. Mais il revient et s’installe en force sous les effets des habitudes prises sur Internet: échange, gratuité, contribution à une communauté, etc.
8 stratégies marketing pour toucher la génération G
1. La générosité partagée (co-donate)
Commençons par la responsabilité sociale, la charité et les bonnes causes. Dans cette approche typique de « l’âge de la collaboration » les entreprises demandent aux consommateurs de participer et de co-donner dans des projets écologiques, humanitaires ou sociaux. Un exemple : une action de type «adoptez un consommateur» où quelqu’un achète quelque chose pour lui-même, et ce faisant, directement ou indirectement, achète un produit similaire pour quelqu’un de moins bien nanti.
2. L’éco-générosité (eco-generosity)
Tôt ou tard, la seule façon de se démarquer sera d’aller le mile supplémentaire et d’être éco-généreux. C’est-à-dire de réfléchir à comment réellement dynamiser l’environnement au lieu de simplement limiter les dégâts.
3. L’amour gratuit (free love)
La hausse continue des gratuités offertes aux consommateurs conduit à une véritable guerre: les entreprises font tout pour attirer l’attention.
4. Les concierges de marque (brand butlers)
Les marques doivent aiguiser leurs compétences de «concierge» ou de «majordome» afin d’aider leurs clients à mieux vivre leur quotidien.
5. Les petits plus (perkonomics)
Des éléments ajoutés aux produits standards visent à satisfaire le désir toujours croissant des consommateurs pour de nouveaux privilèges, exclusivités et commodités. Pour l’entreprise, il s’agit d’échapper à la banalisation de ses produits et d’attirer l’attention.
6. Les actes de bonté sans condition (random act of kindness)
Le désir de sincérité des consommateurs et leur besoin de contact humain font en sorte que tout acte gratuit de bonté constituera l’un des moyens les plus efficaces de communiquer avec eux.
7. Récompenses (Reward Inc.)
De plus en plus, les «marques» récompensent les clients qui interagissent avec elles.
8. Essayer avant d’acheter (tryvertising)
Apparentées à la distribution d’échantillons gratuits à tester, ces offres sont concrètes et ciblées, les objets tangibles et totalement gratuits. Mais tandis que le placement d’échantillons traditionnels vise la distribution d’un produit nouveau en grande quantité, le tryvertising mise sur un suivi de l’avis du consommateur.
Source : Détails et exemples dans l’article de Trendwatching: Generation G