Noir | Blanc | Beige | Or | Rouge
Cinq couleurs emblématiques présentées magistralement dans une vidéo au rythme envoutant qui dévoile, comme une incantation, les codes couleurs et les sources d’inspiration de la marque aux deux C. Une voix off nous entraîne dans l’univers mythique et intemporel de Chanel.
La version française de cette vidéo, mise en ligne le 23 mai 2014, reste relativement confidentielle comparée à la version anglaise qui totalise déjà 1,7 millions de vues.
Inside Chanel: storytelling haute-couture
Depuis près de 2 ans, la maison Chanel revisite son histoire par le biais d’une fabuleuse web-série de 11 vidéos (à ce jour) présentées à la fois sur sa chaîne YouTube et via un micro-site dédié, Inside Chanel. Extraordinaire outil de fidélisation, cette web-série construit une relation privilégiée avec les clients et admirateurs de la marque en leur révélant au fil des mois les secrets de création et les coulisses de la maison Chanel.
«Raconter notre histoire sur le web et la rendre accessible au plus grand nombre est une autre façon de marquer notre différence, de réaffirmer nos valeurs envers les marchés émergents en leur permettant de découvrir un monde auquel, jusqu’à présent, ils n’avaient que peu – ou pas – accès « , a déclaré un porte-parole. « Nous avons toujours été une marque innovante – c’est ce que nous voulions faire passer. »
11 épisodes, de 2.30 à 4.00 minutes chacun, qui retracent magistralement l’histoire de Chanel, racontent la vie de Mademoiselle, partagent les anecdotes – de l’enfance pauvre et anonyme à l’engagement pour la libération de la femme, du génie créateur à la renommée enviée de tous. 11 vidéos pour évoquer les pièces phares des créations Chanel, l’influence de Karl Lagerfeld et donner les clés d’un univers de luxe et de raffinement.
11 épisodes d’un storytelling visuel et riche en images d’archives, interviews, documents inédits et animations. Un brand content flamboyant, une plongée au coeur de l’univers Chanel. En un peu plus d’une demi-heure, vous saurez tout de la création du parfum N°5, de la petite robe noire, de la veste de tailleur en tweed, des influences marquantes, de « Coco selon Karl » ou encore du célèbre logo aux deux C et, depuis peu, des couleurs emblématiques de la marque.
Les couleurs Chanel décodées
Le magnifique texte de la vidéo se suffit à lui-même. Pas besoin d’exégèse. Je vous laisse donc savourer la retranscription intégrale.
Noir, parce qu’il souligne l’essentiel, rappelle la rigueur monacale de l’orphelinat d’Aubazine, parce que, pour Gabrielle Chanel, « il rend visible le rayonnement d’une femme ». Grâce à Chanel, le noir quitte le deuil et les domestiques pour devenir, dès 1926, la couleur de l’élégance, avec la petite robe noire. « J’ai imposé le noir. Il règne encore car le noir flanque tout par terre. » déclarait Mademoiselle.
Blanc, parce qu’au commencement était le blanc, parce qu’il capte la lumière, éclaire le visage, rehausse la beauté. Parce que c’est la couleur de l’absolu, de la transparence, de la transcendance. Blanc, parce qu’il rappelle à Coco les cornettes des religieuses de son enfance et la robe de communion offerte par son père.
Beige, parce qu’il est évident, chaleureux, naturel. Parce qu’il est la couleur de la terre battue de son Auvergne natale et celle du sable des plages de Deauville, de Biarritz ou du Lido. Parce qu’il est pour Coco la couleur du teint naturel, de la belle mine, du grand air et de la peau qui dore au soleil.
Or, parce qu’il supporte le vrai et le faux. Le vrai des bijoux que lui offre le Duc de Westminster, le faux des parures fantaisie qu’elle bricole sans fin. Or, parce que les objets liturgiques et les robes de brocart du clergé d’autrefois ont illuminé son enfance. Or, parce que les trésors de Saint-Marc à Venise, de Byzance ou de l’art baroque l’inspireront toujours.
Rouge, parce que « c’est la couleur de la vie, du sang », disait Gabrielle Chanel. Rouge, parce qu’il permet lorsqu’il double un sac, de retrouver tout de suite ce que l’on y cherche. Rouge, parce que transformé en rouge à lèvre, il devient avec Gabrielle Chanel une parure, une déclaration de bonne humeur. « Si vous êtes triste, mettez du rouge à lèvre et attaquez: les hommes détestent les pleureuses. » conseillait Mademoiselle.
Noir, parce qu’il crée la profondeur autour des autres couleurs, parce qu’il claque sur une étiquette blanche, enveloppe le luxe laqué des boîtiers de maquillage, ourle d’un trait une paupière, ombre un battement de cil.
Blanc, parce qu’il illumine les rangs de perles de Coco, ses camélias, et tous les bouquets de fleurs qui installent le printemps autour d’elle. Blanc, comme son éternel pijama de soie, comme la robe qu’elle portait aux funérailles de Diaghilev. Blanc, comme le satin, la mousseline, et gansé de noir, le tweed du tailleur Chanel.
Beige, parce que face à l’union sacrée du noir et du blanc, il offre un contrepoint, une neutralité et une élégance supplémentaire. Beige, parce qu’avec Chanel il réveille la peau.
Or, parce qu’il se reflète dans le flacon de N°5, parce qu’il s’impose sur la chaîne du sac matelassé, le bouton des tailleurs. Or, parce que c’est le triomphe de Chanel.
Rouge, parce que c’est la couleur de la passion, du courage, du feu et de l’énergie.
Enfin, noir et blanc, parce qu’ils n’existent pas l’un sans l’autre, parce que c’est l’accord parfait et la pureté absolue, parce que c’est le trait de crayon de Karl Lagerfeld, parce que c’est la signature de Chanel.