Vous connaissiez peut être l’acronyme ATAWAD (inventé par Xavier Dalloz en 2009) qui désignait la convergence des pôles de communication de l’entreprise. Il se complète aujourd’hui d’un quatrième impératif et évolue en ATAWADAC. Bien plus qu’un buzz word, il s’agit d’une réalité qui impacte toutes les entreprises, gommant les frontières entre virtuel et réel, local et global, et leur imposant de rendre leurs contenus disponibles à toute heure, en tout lieu et sur n’importe quel support. En français, on parlera également de mobiquité (contraction de mobilité et ubiquité).

Aujourd’hui, la nécessaire mobiquité des informations est la réponse incontournable à un monde devenu incroyablement mobile et versatile, ubiquitaire et sérendipitant. Technologie NFC, géolocalisation, réalité augmentée, intelligence artificielle, entre autres avancées technologiques, bouleversent notre rapport à l’information, à l’image et au son. Notre monde est interconnecté via des réseaux et des applis dont nous n’imaginons pas toujours la puissance et l’influence sur notre vie sociale, économique et politique. Chaque jour de nouveaux objets et systèmes connectés apparaissent dans nos environnements professionnels et personnels.

UN MOT D’EXPLICATION

Le terme ATAWAD a fait son apparition il y a une dizaine d’années. Il était lié au développement de l’Internet et des applications mobiles. Son évolution, ATAWADAC, désigne aujourd’hui cet impératif business, incontournable, qui consiste à donner/recevoir n’importe quelle information (Any Content) n’importe quand (Any Time), n’importe où (AnyWhere), sur n’importe quel support (Any Device) (TV, ordinateur, smartphone, tablette, objet connecté, etc.) dès lors que sommes connectés en permanence à nos réseaux professionnels et personnels, au bureau, en déplacement, en télétravail et même le week-end ou pendant les vacances.

Le temps et la distance se fondent en un point unique: le toucher du pouce sur l’écran ou le clavier.  Grâce au cloud, aux plateformes et extranets, aux outils collaboratifs et aux réseaux sociaux, nous avons accès à distance et instantanément –de manière plus ou moins sécurisée- à un ensemble d’informations de plus en plus vaste. Et ce flux qui coule librement et rapidement exerce une pression de plus en plus forte sur les entreprises, dès lors que le volume de données à gérer ainsi que la vitesse de traitement attendue semblent souvent difficilement maîtrisables. Ce qui explique que, presque chaque jour, de nouveaux outils apparaissent, pour tenter de filtrer, organiser, gérer … bref de s’adapter aux nouveaux besoins et usages qui ne cessent d’émerger.

OPPORTUNITES

L’ATAWADAC apporte son lot d’outils pour nous simplifier l’existence et nous rendre plus « performants ».
Chercheurs et analystes créent des alertes et programment leur veille de manière à recevoir l’information en temps réel et à la filtrer et organiser par thème.
• Les commerciaux obtiennent des informations utiles sur leur marché et sur leurs concurrents où qu’ils soient (en clientèle, sur un salon, à une conférence).
• Les directeurs de communication suivent l’actualité en temps réel et réagissent beaucoup plus vite en cas de crise, limitant ainsi les dommages, voire les évitant.
• Les chefs d’entreprise suivent les flux de production, la chaîne de distribution, les résultats financiers, etc. Grâce à une série de tableaux de bord, actualisés en continu, ils gardent le contrôle de l’ensemble de leur entreprise, où qu’ils soient.

RISQUES

L’ATAWADAC déstabilise certaines sociétés et personnes. Si c’est votre cas, c’est qu’il est urgent d’opérer votre mue digitale. Il est dans ce cas utile de se faire accompagner et de bien communiquer pour faire évoluer les mentalités et surmonter les craintes et rejets.
• Le télétravail a profondément modifier la manière de collaborer au sein de l’entreprise, créant de nouveaux besoins en termes de communication et de gestion de projets.
• La frontière entre vie privée et monde professionnel est de plus en plus floue. Et cette confusion des espaces et des temps peut entraîner des désordres physiques ou psychiques.
• Recevoir des informations tout le temps ne permet pas de les analyser en profondeur. La tendance est donc à l’hyperréactivité plus qu’à la réflexion. Il est bon d’en prendre conscience et d’y remédier.
• Les traces numériques que nous laissons sur la toile sont indélébiles. A tel point que la collecte de données personnelles ou confidentielles peut devenir problématique si les pratiques et usages ne sont pas correctement réglementés.
• Le stockage et l’accès aux informations pose également la question de la protection des données: de plus en plus d’entreprises tierces disposent d’un droit de regard sur les données stockées par d’autres entreprises, ce qui peut éventuellement poser un problème de confidentialité.